Tango aérien, Parque Centenario, barrio Caballito, Buenos Aires.
dimanche 24 avril 2011
jeudi 21 avril 2011
Porque yo pertenezco a este tipo de gente
Sortie de l'université, devant l'entrée de l'édifice Saint Thomas d'Aquin, les étudiants sont en costumes, cravatés pour ces messieurs sur des escarpins pour mesdemoiselles. Je traverse la foule des fumeurs, et le rideau de pluie. Oui l'automne est là. J'ai même eu froid ce matin en descendant l'avenue Independencia, de ce premier froid qui vous surprend et vous fait redouter de l'hiver prochain. Mais ce n'est que que justice, non ? J'avais presque honte d'être en été alors que votre hiver ne semblait pas vouloir se terminer. J'enfourche mon vélo et j'attends que le feu passe au vert. Les étudiants me regardent bizarrement, oui bon ce matin j'ai enfilé les premiers vêtements que je trouvais mais tout de même, de la à les surprendre ? Je songe alors à ces différences entre les étudiants de la UCA et moi. Je n'aime guère ce qu'ils sont et ce qu'ils pensent. Dans les rangs des étudiants qui n'aiment pas cette université on murmure qu'elle aurait été créée par d'anciens membres du GOU (Groupement des Officiers unis, influents dans les années 30, à tendance nationaliste et pro-fasciste). Sur les panneaux d'affichages, érigés dans les couloirs de l'université, on trouve des affiches pour "la fête de l'enfant à naître", d'autres proposant des cours de préparation au mariage, ainsi que les horaires des messes hebdomadaires. Tout ça pour vous dire que je ne me sens pas vraiment en phase avec les valeurs que prône la Universidad Catolica Agentina. J'essaye d'être tolérante, de ne pas faire de généralités sur ces petits privilégiés de la société argentine. Mais j'ai bien du mal, les inégalités sont trop grandes, les pauvres trop pauvres, les riches trop riches, et la politique un champ de bataille sans merci qui déçoit chaque jour un peu plus les citoyens argentins. Je continue ma route. L'asphalte qui longe la UCA est neuve, plate, sans cavités dans la chaussée, contrairement à celles de San Telmo que je retrouverai plus tard sur mon trajet. Les regards sur ma personne semblent toujours étonnés, mince alors. Est-ce parce que pédale sous a pluie ? Moui, peu plausible. Je passe l'avenue Passeo Colon, on continue de me dévisager étrangement, un chauffeur de taxi me sourit. Ce trajet de retour est singulier. Calle Defensa, trois adolescents traversent sous mon nez et me rient au nez.
Bon récapitulons, les étudiants de la UCA m'ont snobé, j'ai arraché un sourire à un vieux chauffeur derrière son volant et voilà maintenant ces adolescents qui ricanent.
Soudainement je comprends, je siffle avec entrain depuis 10 minutes "Tombé du ciel" de Higelin !
Comme quoi, malgré le temps qui se dégrade, le moral est au beau fixe !
Bon sur cette vidéo, c'est un itinéraire ensoleillé que j'ai filmé. Il s'agit de mon trajet de retour quotidien, depuis Puerto Madero à San Telmo.
dimanche 10 avril 2011
La photo du dimanche
vendredi 8 avril 2011
Stencil . Bs As
En octobre dernier, Adrien (alias Didou) me transmettait cette vidéo, un reportage d'une petite demi-heure sur l'art Stencil à Buenos Aires réalisé par Amélie Lambert.
Les images sont belles, on aperçoit Buenos Aires telle que je la connais, inégalitaire et trop souvent injuste et pourtant resplendissante et alègre. Le stencil est omniprésent dans certains quartiers notamment dans San Telmo et Palermo et s'il comporte souvent un message politique, il n'en reste pas moins un art. "El estencil porteño" (oui "estencil" car les hispanophones ne sont pas habitués à prononcer deux consonnes consécutives) évolue selon le contexte social, économique et politique qu'il traverse. Le stencil des années 90 du retour à la démocratie et différent de celui qui a traversé la crise économique de 2001 et se distingue du stencil actuel qui conçoit le kirchnérisme et la prochaine élection présidentielle d'octobre 2011 à sa façon. Le documentaire est accompagné debon son, d'images d'archives, le tout très pédagogique.
Je me suis donc mise en quête de stencils à photographier. La qualité n'est pas toujours irréprochable, je me trouvais souvent nez à nez avec des stencils au beau milieu de la nuit alors que je ne disposais que de mon petit appareil.
Estencil feminista
Estencil francés
Moutons à visages humains se dirigeant tout droit vers un précipice
Nestor Kirchner, scaphandrier
"Tu n'as pas besoin d'aller aux putes, mais d'apprendre à baiser"
Rat géant, plaza del Congreso
"Ta poubelle est un trésor pour moi"
Salvador Allende, et ses lunettes brisées
"Ne pense pas, répète ce que je te dis"
"Procès et châtiment", "prison commune", "au service de l'impunité"
Burzaco stencil, bar de Palermo dont les murs sont couverts de stencils !
Musique du documentaire, Keny Arkana, Victoria.
D'autres stencils du collectif Vomito Attack, par là.
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